Les instruments utilisés dans la musique vaudou
La musique joue un rôle essentiel dans la religion vaudou, sa place est fondamentale. En plus des chants traditionnels, des instruments rythmiques sont utilisés. Un tambour-maître constitue la base invariable du rythme, des tambours d’accompagnement peuvent s’ajouter. La musique vaudou est complexe et ne s’apprend qu’au cours d’un long apprentissage, les musiciens sont d’ailleurs formés dés leur plus jeune âge. Grâce à eux, le lien entre les esprits et les hommes peut se créer.
L’ogan, une cloche en fer ainsi que divers objets en métal peuvent également être utilisés et renforcent le rythme de ces cérémonies extrêmement bruyantes, mais grandement vivantes, joyeuses et excitantes.
Des rythmes sacrés
Ces rythmes sacrés provoquent des transes par le biais de la danse. Le rythme du danseur doit être en adéquation avec celui du musicien. Le musicien, lui, n’est jamais possédé. Même s’il entre en transe, son rôle est d’être le médiateur, l’intermédiaire entre le monde des esprits et celui des humains. Chaque rythme correspond à l’appel d’une divinité précise, rythme et divinité sont ainsi associés. En fonction de l’esprit que l’on souhaite implorer, il faut donc jouer un rythme spécial, décidé et indiqué par le prêtre de la cérémonie.
Il semble que chaque village aient un gardien des chansons traditionnelles, et que chaque région voire chaque famille possèdent son propre rythme malgré quelques cadences invariables
La musique, un lien entre deux mondes
Dans la culture vaudou, la musique est plus qu’un symbole. Il s’agit avant tout d’entrer en relation avec un monde surnaturel, de rentrer en contact avec les esprits des ancêtres qui viennent parler et transmettre des messages la nuit. Ces cérémonies présentent l’opportunité de lier deux univers, de rester, d’une certaine manière, en contact avec les disparus et d’écouter ce qu’ils ont à dire. Ils peuvent se manifester dans la tête des initiés et ainsi livrer des messages.
La musique permet d’appeler ces ancêtres, la culture vaudou possède un rapport particulier à la mort. Pour les initiés, les disparus ne le sont pas définitivement, les âmes quittent les corps pour un autre monde, ils sont partis, mais, grâce à la musique et aux rythmes sacrés, ils peuvent revenir et continuer à vivre avec le peuple. La musique vaudou est un perpétuel recommencement, un cycle où vie et mort sont parfois mélangées, confondues.